Chantier circulaire à Forest
Depuis plusieurs semaines, nous suivons de près un projet à Forest de l’entreprise CC Autrement. La Coopérative de Construction Autrement est spécialisée en rénovation et en techniques éco-constructives. Elle est active dans le domaine de la construction, de l’écologie et du réemploi. On retrouve d’ailleurs l’un de ces projets dans les lauréats Be Circular de 2019, le projet Tiny House 1900.
CC Autrement travaille sur plusieurs autres chantiers, l’un d’entre eux est un projet de reconversion d’une maison unifamiliale en appartements. Il s’inscrit comme chantier circulaire et intègre le réemploi à sa conception. Le dernier étage de l’habitation est un étage qui a été ajouté après démolition de la toiture et celui-ci est en ossature bois et conçu en grande partie avec des matériaux écologiques. S’ajoute à cela, le réemploi de matériaux des Tours WTC dans le projet, soit 80 m² dalles PVC (dalles de faux plancher), 100m² panneaux de mélaminés de récupération ainsi que de l’isolant. Max Stockmans, Claude Vermeys et leur équipe leurs offrent une seconde vie dans leur chantier en les intégrants dans la conception de la chape.
Le système de chape traditionnelle, se composant de béton, isolant et de revêtement de sols, a été remplacé par un système d’empilement de matériaux comprenant les dalles PVC, l’isolant et les panneaux mélaminés récupérés pour former une alternative à la construction d‘une chape classique. Les couches de dalles, isolant acoustique, de planche de mélaminé superposées permettent une même fonction que la chape traditionnelle tout en intégrant le réemploi de matériaux de l’existant.
Max et Claude nous confirment que ce système a un coût légèrement supérieur au système de chape traditionnel. L’avantage réside plutôt dans la simplicité de la logistique due au réemploi de ces matériaux. En effet, les auteurs de ce projet n’ont pas rencontré de problème majeur en termes d’organisation ou de technique à utiliser pour intégrer ces matériaux au chantier. La collaboration avec les gérants du projet de déconstruction des Tours WTC s’est faite rapidement et facilement, nous confirme les deux entrepreneurs. Cet aspect de disponibilité des matériaux aurait pu être un frein au projet, mais dans ce cas-ci, les matériaux étaient disponibles en grande quantité sur place, il n’y avait plus qu’à fixer un rendez-vous et aller les chercher.
Un autre frein potentiel à ce type de projet pourrait émaner des parties prenantes qui auraient pu émettre une certaine réticence envers la réutilisation de matériaux de construction dans leur chantier.
Ici, la sensibilisation à la question environnementale des différents intervenants a concrétisé la faisabilité du projet. Le partage d’une vision commune a porté le projet, malgré les différentes adaptations techniques qui ont été nécessaires au niveau de la conception principalement. Cependant, Max et Claude insistent sur le fait qu’une fois le procédé mis en place, il est facilement réplicable sur d’autres projets.
C’est d’ailleurs cette entente et cette collaboration que Max et Claude aimeraient saluer : Guido Peroni pour sa patience et son ouverture d’esprit ainsi que Stijn Elsen, architecte de Kader studio, et Benjamin Van D’Ieteren de Drees & Summer, qui travaille sur le projet WTC.
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