Rénovation de toiture et de façade pensée globalement : isolation, gestion de l’humidité, matériaux biosourcés et continuité de l’enveloppe du bâtiment.
Rénover de toiture avec pose de tuiles en terre cuite sur charpente bois, isolation de la toiture et préparation de l’enveloppe du bâtiment.

Rénover l’enveloppe du bâtiment Autrement – Durablement

Rénover une maison ne se limite pas à remplacer une toiture ou poser un crépi. C’est repenser l’ensemble de l’enveloppe, anticiper les liaisons entre les éléments et choisir des solutions cohérentes qui améliorent le confort de vie.

Chez CCAUTREMENT, cette vision guide chacune de nos interventions.
Actifs surtout à Bruxelles et dans les deux Brabants, nous concentrons notre expertise sur
les toitures, les façades isolées et les greniers (enveloppe au sens large), le tout en privilégiant les matériaux biosourcés. Nous privilégions les isolants naturels — cellulose et fibre de bois — tout en maîtrisant également les systèmes classiques lorsque le contexte l’impose.

Les isolants naturels : un choix performant et durable

La cellulose et la fibre de bois jouent un rôle central dans notre manière d’isoler. Les avantages sont nombreux. En voici les principaux :

Un confort d’été incomparable

Grâce à leur forte inertie, ces matériaux absorbent puis restituent la chaleur lentement.
Ce déphasage limite considérablement les surchauffes estivales ce qui est un avantage majeur dans les chambres sous toiture.

Un poids plus élevé : un avantage exigeant

Denses et lourds, ils offrent un excellent confort mais requièrent parfois des adaptations structurelles. En toiture, il n’est pas rare de devoir prévoir un renforcement des chevrons et ou pannes de toiture. Une seconde conséquence de ce poids important est le fait qu’il faut davantage de main d’œuvre pour la pose de panneaux en fibre de bois. Un travail à deux pour la manutention des panneaux et la découpe via des outils motorisés expliquent pourquoi, au-delà du prix de fourniture légèrement plus élevé que les matériaux classiques, le prix global est généralement supérieur de 20 à 30%.

Des matériaux respirants et sains

Perméables à la vapeur, ils permettent aux parois de « respirer », stabilisent l’humidité intérieure et participent à une meilleure qualité de l’air. Ils sont également issus de ressources renouvelables ou recyclées, avec une empreinte carbone nettement inférieure aux isolants pétrochimiques.

Le PIR et l’EPS sont encore utilisés

A l’heure actuelle la plupart de nos clients nous contactent afin d’avoir la garantie d’obtenir un devis qui propose des solutions avec des matériaux biosourcés. Cependant, à l’heure actuelle, nous avons encore des chantiers commandés où des matériaux classiques sont demandés. Le plus souvent pour des raisons de budget. Mais il y a d’autres raisons qui peuvent obliger à renoncer aux matériaux biosourcés. C’est par exemple le cas lorsque les épaisseurs tolérées pour une mise en œuvre sont faibles. Pensons à des retours de fenêtres à isoler en façade ou une toiture ne pouvant pas être surélevée afin de rester alignée avec les autres toitures. Hormis les contraintes d’épaisseur, les contraintes de charges sur la structure peuvent également exclure les solutions les plus lourdes sur les structures. Notre rôle est alors de proposer la solution la plus cohérente pour chaque maison, compte tenu des contraintes observées.

Une rénovation globale, pensée dans le bon ordre

Une maison bien rénovée n’est pas le résultat d’une série de « postes » alignés les uns après les autres.
C’est un enchaînement logique, réfléchi, où chaque étape prépare la suivante. Penser l’enveloppe dans son ensemble est la meilleure façon d’éviter les ponts thermiques, de gérer correctement l’humidité et de garantir un résultat durable et confortable. Les étapes suivantes constituent une ligne directrice cohérente basée sur notre expérience pour un projet long terme :

1. Commencer par la brique de parement

Faut-il conserver la brique de parement ou la retirer ? Ce choix (ou cette nécessité parfois) conditionne l’épaisseur d’isolation possible, la longueur des seuils de fenêtres qui devront être commandés, la forme de la corniche à réaliser et l’esthétique finale. S’il existe une lame d’air ventilée derrière la brique, isoler sans précautions préalables peut être inefficace. En présence d’humidité, retirer la brique devient parfois indispensable. Car Isoler par-dessus la façade sans traiter la cause de l’humidité pourrait aggraver la situation existante. Cette étape n’est donc pas un détail : elle structure tout le reste du projet !

2. La toiture : anticiper dès maintenant la façade de demain

Lorsqu’une toiture doit être rénovée, il est préférable de la rénover avant l’isolation de façade. Cela permet d’éviter de coûteuses corrections une fois la façade terminée.

En isolation par l’extérieur (en « sarking »), les panneaux ajoutent la plupart du temps 15 à 20 cm d’épaisseur sur les chevrons. La corniche doit donc souvent être adaptée pour recouvrir la future façade isolée et assurer une bonne continuité de l’isolation de l’enveloppe du bâtiment. On pensera à la faire suffisamment profonde pour assurer un recouvrement complet de la face supérieure de la future isolation de façade.

Dans les maisons avec pignon(s), il est judicieux d’ « élargir » la toiture au-dessus du pignon. Ce petit geste permet de couvrir l’isolation de façade avec un débord de toiture, plus esthétique et plus performant que des profils zinc ou aluminium.

Pensez à supprimer les cheminées inutilisées au cours de cette phase car elles constituent de véritables ponts thermiques verticaux. Lorsque nous travaillons en sarking, nous pouvons les retirer proprement, profiter de l’échafaudage et les remplacer par des conduits modernes et isolés s’ils sont encore utilisés.

Si la couverture de toiture et la sous-toiture sont en bon état, et que la charpente est accessible par l’intérieur de la maison, on peut opter pour une isolation par l’intérieur, en plaçant l’isolant entre et sous les chevrons. La corniche n’est alors pas concernée par la rénovation de la toiture. Il faudra toujours bien veiller à ce que le débord suffise à couvrir une éventuelle future isolation de façade. Lors d’une isolation par l’intérieur, il est souvent nécessaire de rehausser les chevrons par l’intérieur afin de pouvoir y insérer de l’isolation et de la maintenir en place. De la laine de bois ou de la cellulose sont des solutions adaptées dans ce cas précis. Attention toutefois que cette solution réduit la hauteur libre du grenier de 10 à 15 cm, mais l’intervention permet de conserver la couverture existante et donc de réduire les frais. Une finition en plaque de Fermacell peut alors encore être ajoutée sur la structure afin de créer un plafond terminé et esthétique.

3. Plateformes et toitures végétales

Si une toiture végétale est envisagée, il faut l’intégrer dès le début car elle impliquera souvent le renforcement de la structure, la réhausse des acrotères en périphérie de toiture plate, l’utilisation d’une membrane d’étanchéité « anti-racines » ou encore un drainage adapté.

Lors de l’isolation d’une plateforme, nous proposons de faire une remontée d’isolant contre la façade, ensuite étanchéifiée à l’EPDM. Cette remontée garantit une jonction sans pont thermique avec la future isolation de façade. C’est pour cette raison qu’il faut toujours isoler les plateformes avant la façade.

En plateforme, sous une étanchéité imperméable à la vapeur, il y a peu de solutions d’isolation naturelle. Lorsque le projet vise le “100 % naturel”, nous utilisons du liège, seul isolant biosourcé compatible sous une membrane EPDM. Sa stabilité et sa durabilité en font une solution idéale, mais son coût est sensiblement plus élevé.

4. Choisir son système de ventilation avant de commander les châssis

Ce point est souvent mal compris, mais crucial car le choix du système de ventilation influence directement la présence ou non d’aérateurs dans les châssis, le nombre et le tracé des gaines de ventilation dans la maison (esthétique et technique).

Comprendre le phénomène

Après isolation, les parois d’une « vieille » maison sont plus chaudes et mieux étanches qu’auparavant. La vapeur d’eau, toujours présente dans la maison, se diffuse moins vers l’extérieur et se concentre alors sur les dernières zones froides : linteaux, seuils, angles avec murs mitoyens, retours de fenêtres…
Ces points deviennent les fameux ponts thermiques qu’il faut tenter d’éviter, tout en restant raisonnables dans les coûts pour les solutionner. Il est parfois très couteux de solutionner un pont thermique. Dans une rénovation, il faudra souvent faire preuve de bon sens pour rester dans des budgets raisonnables.

Décision à prendre maintenant

Un système C+ nécessite des aérateurs intégrés dans les châssis. Ils doivent être prévus avant la commande des chassis. L’extraction est alors motorisée, l’arrivée d’air frais se fait par les aérateurs présents dans les chassis. Il est cependant possible aussi de raccourcir un vitrage et d’y intégrer un aérateur. Mais cette solution est souvent moins esthétique qu’un aérateur au-dessus du chassis.

Par contre, un système D (double flux : pulsion et extraction motorisée) n’en demande pas. Il peut être installé plus tard, sans contrainte sur les châssis.

5. Remplacer les châssis avant d’isoler la façade

Pour obtenir une façade performante, il est préférable de remplacer les châssis avant de placer l’isolation extérieure. Une possibilité est alors de les positionner plus vers l’extérieur, ce qui permet une meilleure continuité avec l’isolant.

Les conséquences pratiques de cela sont qu’à l’intérieur de la maison, il faudra réaliser davantage de finitions sur les contours de fenêtres. À l’extérieur le détail avec le crépi sur isolant sera par contre plus simple étant donné l’absence de cornières ce qui donne un rendu plus élégant et discret.

Si les châssis sont remplacés après la façade, on dispose rarement de plus de 2–3 cm pour isoler les tableaux. Il est parfois possible de disquer les battées pour récupérer jusqu’à 5 cm. Mais au niveau du linteau il est rarement possible de disquer quoi que ce soit. Il subsistera un pont thermique dans ce cas.

Notez aussi que c’est à cette étape-ci qu’il faut déterminer la profondeur des seuils à commander car elle dépend de la position des châssis dans la façade, de l’épaisseur d’isolation de façade qui sera appliquée et de l’éventuel retrait de la brique de parement.

6. Isoler la façade en fibre de bois (ou en EPS)

La fibre de bois est notre solution privilégiée : respirante, performante en été grâce à son inertie, idéale pour un crépi esthétique et durable. Lorsque le contexte l’exige, nous installons également des systèmes en EPS, tout en portant la même attention à la qualité d’exécution.

7. Installer la ventilation

Selon le choix fait au point 4 avec un système C+, les châssis sont fournis avec aérateurs intégrés. L’installation du groupe de ventilation mécanique peut être réalisée. Des grilles de transfert sont nécessaires dans certaines portes afin d’assurer une ventilation des différentes pièces.

Avec un système D (double flux) le système peut être installé à différents moments car il n’exige pas de modification des châssis.

Dans tous les cas, la ventilation assure un air intérieur sain, sec et confortable, indispensable dans une habitation performante.

Conclusion

Rénover l’enveloppe d’une maison exige une vision globale : toiture, pignon, châssis, ventilation, plateforme, façade… tout est lié.

Chez CCAUTREMENT, nous orchestrons ces étapes dans le bon ordre, avec des matériaux naturels et une exécution rigoureuse.

Notre objectif c’est d’offrir une rénovation durable, confortable et cohérente, pensée pour les décennies à venir.